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- Posted: 12 septembre 2013
– Woodstower 2013
Nous, amoureux de la plus musique quand on nous parle de l’été on pense forcément festivals ! Il est vrai que plus de 70% des festivals français se déroulent durant cette période de l’année. Saviez vous qu’en France il y en a plus de 850 par an ? La région qui en recense le plus est la région Paca suivie de près par Rhône-Alpes. Pour ma part j’en ai fait un… pour l’instant, car l’été n’est pas tout à fait fini, ouf !
C’est à Woodstower dans le parc de Miribel Jonage que je m’en suis allé traîner mon appareil photo et soyons fou, sans parapluie. S’il il y avait bien une après midi /soirée à ne pas manquer c’était celle là. Le site est vraiment magnifique, bien agencé, assez grand pour accueillir les quelques milliers de festivaliers dont on devinera facilement d’après leur tenue vestimentaire qui ils sont venus voir. Au programme, 4 scènes : le chapiteau, la pépinière, la scène bonus et bien sûr la grande scène. On trouve également un espace pour les enfants, des bars et stand pour manger mais aussi des boutiques et artisans venus vendre leurs créations. Une grande tente était sponsorisée par EDF où se sont relayés plusieurs DJ dont un concept intéressant de scène silencieuse. Ca veut dire quoi ? Eh bien à l’entrée se trouvait une distribution de casque audio sans fil dans lesquels on pouvait entendre ce que le DJ mixait. Ambiance boite de nuit avec lumière noire, fumée et lumières à gogo tout ça en plein après midi. Les gens pouvaient donc se laisser aller sur le dance floor sans un bruit, bizarre mais initiative très intéressante à saluer !
Côté concert, puisque je suis venu pour ça, c’est au chapiteau que ça démarre en douceur et en cuisine avec Pascal Parisot. C’est un véritable chef de la chanson française avec son binôme aux diverses percussions et sonorités trouvées je ne sais où. Textes légers mais non dénués de sens, idéal pour entamer la deuxième partie de la journée, allongé dans l’herbe, du moins pour le public. Très bonne mise en bouche pour les petits et les grands.
Sur le site on se demande si le temps va tenir, la pluie semble tourner autour, est ce qu’elle s’invitera ? C’est d’ailleurs la question que se pose Martin Mey sur la scène pépinière, lui qui a eu l’expérience malheureuse lors de l’édition 2012. Là aussi c’est du bon, c’est crescendo dans la montée en puissance pour ce duo guitare/voix/batterie/clavier, 4 instruments, pleins de possibilités.
Set terminé, une question retenti dans le public, c’est quoi la scène bonus ? J’en sais fichtre rien et je fais le mouton en suivant un flot de personnes se dirigeant vers la grande scène où il y a une espèce d’estrade au milieu, juste à côté de la régie. L’endroit est idéal avec la bute qui permet au public de faire face au bricolage monté pour la Comédie Musicale à Didier Super. Mais qu’est ce que c’est que ce truc, Didier Super électron libre de la scène francophone, l’homme qui ose dire tout haut ce qu’on n’ose même pas penser tout bas, tout ça dans un humour auquel personne ne peut résister. Les mots sont parfois durs mais souvent criant de vérité sur le fond. Il ne faut pas aller le voir pour la musique, ni même pour la prestation, non, mais bien pour l’ensemble de ce que ça représente et malgré tout des messages qu’il passe. Didier tu es fou mais tellement attachant, tu bouscules ton public, le tord dans tous les sens mais il en redemande encore et toujours. On ressort de ce concert changé, avec une vision différente de pleins de sujets, je n’en dis pas plus, aller voir et prenez une claque.
Retour sous le chapiteau où Barcella emporte le public dans son univers. Le ciel menace et fini par craquer dans une pluie torrentielle. Tout le monde vient s’abriter offrant quelques milliers de personnes à ce pantin chantant. C’est pour moi l’heure de la réconciliation après avoir essuyé un refus de photographier il y a un peu plus d’un an sur le festival Paroles et Musiques. Musicalement c’est bon, le groupe est solide, Barcella est théâtrale, s’invitant même dans le public pour présenter ces compères restés sur scène. L’ambiance monte, ça chauffe dans le public mais la pluie s’arrête d’un coup et Eels est annoncé sur la grande scène, le chapiteau se vide.
En même temps que Barcella, Pethrol bravait la pluie et jouait sur la scène pépinière mais justement à cause de la pluie je n’y suis pas allé. Dommage… Il se rajoute à la longue liste des groupes qu’il faut que j’aille voir.
La grande scène se met en mouvement, une tête d’affiche pointe son nez entre deux averses, Eels envoie les grosses guitares ! Survêtement noir aux 3 bandes blanches, lunettes de soleil vissées sur le nez, c’est parti pour ce groupe de rock mythique des années 90. Je trouve le groupe relativement statique, on sent qu’il pourrait y avoir beaucoup plus d’énergie dans leur prestation mais non, peut être se réservent-ils pour la deuxième partie du set. Manque de bol la pluie revient au bout de 5-6 chansons, enfin quand je dis la pluie c’est plutôt l’équivalent des chutes du Niagara qui assomme le public qui se retranche à nouveau sous le chapiteau. Eels quitte la scène, snif, on n’aura pas eu le droit à notre « Novocaine for the soul »…
C’est rageant mais c’est ainsi, on ne maitrise pas la météo et quelque part ça fait partie du charme des festivals. Sous le chapiteau le public s’impatiente, l’organisateur monte sur scène pour annoncer un autre contre temps, ce sera Aufgang qui prendra place, Deluxe ayant eu un retard sur la route mais sera maintenu pour plus tard dans la soirée.
Aufgang, 2 pianos, une batterie et des machines. Les musiques s’enchainent vite et je n’ai pas pris le temps de m’imprégner de l’ambiance électro, d’autant plus que la scène pépinière joue en même temps. C’est Suissa qu’on retrouve donc de l’autre côté du village en formation trio guitare, accordéon et batterie. Je l’avais pris il n’y a pas si longtemps en première partie d’Alexis HK. C’est un artiste qui nous fait voyager de part ses rythmes africains, latino et bien d’ailleurs encore. Le public est conquis, c’est un enfant du pays.
La grosse scène se met à nouveau en mouvement, le public a changé, on distingue beaucoup plus de crête d’hi roqua, pas de doute c’est du punk qu’on va nous servir. NOFX arrive sur scène tranquillement, blaguant avec le public et entame son premier morceau. Dans la fosse ça se bouscule, on était un paquet de photographes pour ce groupe. NOFX c’est du bon, du lourd mais je trouve qu’il y a trop de paroles entre les chansons et donc pas assez de musique. Je serais curieux de connaitre le ratio blabla/musique. Certains s’amusent à dire qu’ils ont joué 20min, soit 2 albums complet, LOL !
Gourmand que je suis j’assiste au démarrage de Schlaasss dans une espèce de bordel maitrisé, enfin j’espère. 3 compères au micro, bat de baseball à la main, les textes sont durs, très durs même. Visuellement c’est agressif aussi, je vous laisse constater sur les photos. Malgré tout la musique m’interpelle, je reste quasi jusqu’au bout.
2ManyDJs s’installe au platine sur la grande scène, le public est connaisseur, pas moi. Le public est à fond…..hum pas vraiment moi. Cette fois ce n’est pas en nombre de chansons qu’on compte mais en minutes avant de se faire taper sur l’épaule par la sécurité pour nous sortir du crash. Le set est rodé, ça mix du rétro mais aussi de l’actualité, beaucoup de lumière, ok pourquoi pas mais ce n’est pas ma tasse de thé.
Sous le chapiteau c’est la mécanique bien huilée de Deluxe qui enfin prend place et n’aura pas mis 2 minutes à complètement enflammer le public ! NON DE DIEU ! Quelle énergie, quelle performance, quelle musique !! Ca groove, funk, ça envoi du lourd avec une chanteuse très charismatique. Un pur bonheur ce groupe, à coup sûr mon gros coup de cœur du festival. C’est sur ce groupe que je fini la soirée, je regrette juste de ne pas avoir pu acheter l’album sur place.
La suite du festival se fera sans moi, la fatigue prenant sa place. Sans regrets ceci dit puisque ce sont des DJs qui terminent la nuit.
Une prog comme ça je dis oui tout le temps, bravo à tous ceux qui ont participé au montage et aussi au démontage du festival. Woodstower c’était le dimanche également, mais sans moi cette année.