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- Posted: 19 avril 2015
– Mademoiselle K – Le Prince Miiaou
Hello !
En décembre dernier Pink Blizzard et moi avons décidé de travailler ensemble sur des concerts, le premier de la série était à la MJC Ô Totem pour Prohom. Elle apporte sa belle écriture et moi mes images. C’est en toute logique qu’on poursuit l’aventure, cette fois-ci au Transbordeur pour une artiste qu’on aime tous les deux depuis le premier album. Je lui laisse la parole !
Aujourd’hui je vous propose un nouveau récit de concert illustré par les toujours aussi magnifiques photos de Joel Kuby! Le 28 Février dernier, nous avons retrouvé Katerine alias Mademoiselle K et ses musiciens au Transbordeur pour un live essentiellement autour de son dernier album, Hungry Dirty Baby, sorti le 19 Janvier dernier. Allez, suivez nous, on vous emmène, Joel pour vous parler de la première partie assurée par le Prince Miiaou (et pour les photos) et moi ensuite pour le récit du set de Mademoiselle K!
Ce soir je retrouve les copains de concert, beaucoup de fans de la première heure mais un grand nombre manquent quand même à l’appel ! Mad K a changé son fusil d’épaule n’en déplaise à certains, on y reviendra plus tard. En première partie, un groupe fort de 4 albums, a la lourde tâche d’emballer le public pour une soirée aux airs de retrouvailles : Le Prince Miiaou, c’est comme ça que, timidement, Maud-Elisa se présente avec ses 3 musiciens, guitare à la main. Je devine rapidement un univers particulier, très tiraillé et lourd d’un passé musical mouvementé. Elle commence très jeune en chantant dans la formation de son frère et égrène ses premiers accords de guitare. Le rock dans les veines, elle joue jusqu’en 2006 dans un groupe sur Paris et seulement un an plus tard, elle écrit son premier album solo Nécessité microscopique qui malheureusement ne verra jamais le jour. En 2009, tout s’accélère pour elle: des parutions dans les Inrocks, le Parisien ou encore Libé. Les grosses scènes s’enchaînent : les Francofolies de la Rochelle, les Eurockéennes de Belfort, l’Olympia et j’en passe. M6 diffuse ses clips, France Inter l’a dans sa grille, la machine est lancée et lui donne une confortable assise dans le milieu.
C’est donc un an après son dernier opus, sorti en janvier 2014, Where is the Queen? qu’on la retrouve sur la scène du Transbordeur accompagnée de Norbert Labrousse à la batterie, François-Pierre Fol à la basse, aux claviers et violoncelle et Pierre-Louis François à la guitare et à la basse. Ces 4 compères ont su capter mon attention malgré des textes en anglais pas forcément évidents à découvrir en live. Le chant est accompagné de textes parlés, en français cette fois ce qui permet de garder une certaine proximité avec l’artiste. Les guitares accrochent, les musiques s’envolent et j’aime ce paradoxe de la fille timide qui a des choses fortes à dire, occupant toute la scène sans forcément se cacher derrière sa guitare et ses machines. Le Prince Miiaou entre dans ma playlist c’est certain et je vous invite, tout comme pour le dernier album de Mademoiselle K, à insister sur les écoutes afin de bien s’imprégner du personnage et de ce qu’elle a à dire !
Joel et moi n’en sommes pas à notre premier concert de Mademoiselle K, nous avions déjà eu un bon avant goût d’ailleurs de ce nouvel opus, dont les textes sont intégralement rédigés en anglais, lors de son précédent passage au Club Transbo, la scène qui se trouve à l’entrée de la salle près du bar pour ceux qui connaissent les lieux. Katerine nous avait fait découvrir une bonne partie de ses nouveaux titres et avait littéralement enflammé le public (mes courbatures dans les mollets et les cervicales en témoignaient encore d’ailleurs plusieurs jours après !!!)
Lors de la sortie de Hungry Dirty Baby, je dois avouer que les premières écoutes ne sont pas aussi convaincantes qu’en live. J’ai eu du mal à me faire au fait que les textes soient en anglais et j’ai trouvé l’album un peu trop linéaire. Mais après plusieurs écoutes très rapprochées (est-il nécessaire de vous rappeler qu’en musique, je suis relativement monomaniaque et adepte du mode repeat?) il m’a plu de plus en plus et a rythmé mes trajets quotidiens jusqu’au bureau pendant un bon moment et m’a mis de bonne humeur chaque matin (oui, la folle qui chante à tue-tête et danse dans les bouchons sur le Périph’ c’est moi!) J’ai eu un gros coup de cœur en particulier pour les titres Ur wow, Morning song, Someday et Glory.
Quand on s’intéresse à la biographie et à la personnalité de Katerine, on ne peut pas passer à côté du fait que c’est une fille « qui en a ». Elle ne mâche pas ses mots et ne craint pas de prendre des risques comme celui de claquer la porte de chez EMI, devenue Warner music, qui l’a menacée de la virer si elle faisait son album en anglais sous le prétexte qu’elle perdrait son public. Elle a alors monté Kravache, sa propre maison de production pour sortir cet opus en anglais. Dans ses textes, elle est incisive et nous livre ses expériences et son vécu sur fond de guitares saturées ou de façon plus posée comme dans Someday. Et cette authenticité est totalement palpable pendant ses concerts ce qui les enrichit encore au delà du délice musical. On ressent d’ailleurs aussi cette affinité profonde avec la musique car au delà de ses études à la Sorbonne en musicologie, Katerine a appris à jouer plusieurs instruments depuis l’âge de 6 ans.
Cette fois c’est dans la grande salle que nous retrouvons Katerine et ses musiciens, Pierre-Antoine Combard à la basse et guitare et Colin Russeil à la batterie. Lors de la première partie du concert, les titres du nouvel album dont Glory, Laaa la, R U swimming? et Hungry Dirty Baby s’enchainent et nous poussent à nous dandiner jusqu’à la première prise de parole de Katerine pour s’enquérir de notre forme. Il faut dire que par rapport à la dernière fois, on a perdu un peu les hystériques qui sautaient partout. On ne se laisse pas abattre pour autant surtout que le couple à côté de moi est bien au taquet aussi donc c’est cool! On ressent toujours autant le bonheur du groupe d’être sur scène et la volonté de faire plaisir au public. Après un rapide break, à son retour sur scène, le groupe entonne ça me vexe suivi de Final, la chanson cachée du premier album, ça me vexe, dans laquelle Katerine demande en boucle « pourquoi vous êtes restés et est ce que vous reviendrez? » et le public s’enflamme. Juste après, Katerine partira dans un délire comme elle en a le secret pour nous parler de son dernier coup de cœur pour un livre trouvé sur une aire d’autoroute, un herbier, encore un grand moment ^^ puis on aura le droit à encore quelques titres dont Bulls, Jalouse scandée en cœur avec le public et une version arrangée plus douce que d’habitude de Jouer Dehors issue de son troisième album avant que le concert s’achève sur Sometimes.
Certes le public n’était pas aussi chaud que l’an dernier et l’ambiance était moins intimiste mais on a encore passé un très bon moment et à la question de Katerine «est ce que vous reviendrez?» la réponse est assurément un grand OUI!
Le site officiel du Mademoiselle K, c’est par ici.
La page FB, c’est par là!
Le site officiel du Prince Miiaou c’est par ici
Et leur page FB c’est par là !
Texte : © Pink Blizzard et Joel Kuby
Photos : © Joel Kuby